La renaissance d’un lieu exceptionnel, par une jeune vigneronne
Situé au cœur de la Loire, le domaine existe depuis plus de 400 ans. Il aurait été construit par des moines à la fin du XIIe siècle pour son environnement exceptionnel. Sa vocation première a donc toujours été de faire vivre une communauté autour de son agriculture et plus particulièrement de sa production de vins !
Le Clos du Porteau se trouve précisément au cœur de la Vallée du Cher, face à la forêt d’Amboise qui nous protège des intempéries remontant la Loire, et le long du Cher qui nous apporte les matins frais et brumeux de la vallée.
Après des études d’ingénieur agronome et le diplôme d’œnologue, Hermine travaille plusieurs années dans différentes régions (Bordeaux, Champagne, Provence…), mais l’envie de plus d’authenticité la pousse à revenir dans la Loire. Elle décide alors de relancer le domaine familial laissé à l’abandon ces dernières années. C’est un énorme challenge de vouloir remettre les vignes et la cave en bon état et une immense chance de pouvoir travailler sur des parcelles qui ont reposé si longtemps sans intervention humaine. La nature y a repris ses droits. C’est la « sauvagerie ».
Pour cette jeune vigneronne, l’objectif est clair : faire de cet abandon un atout.
Chaque fois que des travaux sont entrepris, ils ne doivent pas chambouler l’équilibre naturel ré-établi. Chaque parcelle est alors travaillée en tenant compte de son environnement global et de la végétation réinstallée pendant ces années d’absences de l’homme. Chaque arbre, bosquet, herbe, revenu ou resté, dans ou autour de la parcelle, devient un indice de la santé du sol et donc de celle de la vigne. En observant et développant ainsi les particularités et la biodiversité de chaque ilot de parcelles, la vigne produira des raisins de meilleure qualité en cohérence avec son terroir.
En effet, la vigne attendait qu’on s’occupe à nouveau d’elle pour produire. A la cave, les vinifications sont parcellaires, travaillées en levures indigènes, sans artifice, sans soufre, sans collage et sans filtration.
Ainsi, au fur et à mesure que la vigne retrouve son équilibre par un sol plus vivant et le travail manuel chaque année, les vins retrouvent l’authenticité et l’originalité de chacun des terroirs qui avaient décidés les moines à s’installer au Porteau, quatre cents ans plus tôt…